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écrit par Virginie Landry
photo par Hugo B. Lefort
Avec son premier one-woman show, L’involution, Maude Landry s’est bâti une « fanbase hardcore » — ses mots, pas les nôtres ! — qui aime inconditionnellement tout ce qu’elle fait. Toutefois, lorsqu’est venu le temps d’écrire le deuxième, l’humoriste s’est demandé : « Est-ce que je suis encore capable de faire ça ? »
Dans sa tête flottaient les conseils reçus d’humoristes d’expérience : « On m’avait dit que le premier show devait être ma carte de visite, que je devais y mettre le paquet, me présenter et me démarquer, que le deuxième serait plus facile à écrire et serait meilleur », relate l’humoriste, ayant flirté quelques minutes avec le syndrome de la page blanche.
Ledit second spectacle de Maude Landry, pratiquement achevé bien que toujours sans titre, part justement en rodage cette année. Les représentations au Théâtre Alphonse-Desjardins, les 18 et 19 juin prochain, sont l’occasion de voir son nouveau matériel en primeur et de constater qu'évidemment, Maude Landry est toujours capable d’écrire de bonnes blagues.
À quoi s’attendre?
On retrouve Maude en stand up classique, sa formule gagnante. « Je n’essaie pas de faire différent, j’essaie de faire mieux, d’être drôle et de livrer les punchs efficacement », admet l’humoriste qui s’amuse sur les thèmes du vieillissement, du désir d’avoir un enfant — « peut-être ? » —, du deuil de son chien et du temps qu’on passe sur nos téléphones, entre autres sujets.
Elle parle aussi d’hypocrisie. « La belle hypocrisie, celle dont on est tous coupables, qu’on utilise pour être gentils. »
L’humour de Maude, intelligent et candide, permet à son public de se sentir vu, écouté et décomplexé. « J’ai l’impression de me faire des amis chaque soir », admet-elle, heureuse.
L’importance du rodage
En rodage, l’humoriste pratique la livraison de son matériel, teste de nouvelles blagues et fignole les derniers détails du spectacle. C’est aussi un grand travail sur l’égo et la confiance en soi en plus d’un sérieux défi d’organisation, confirme Maude Landry. « J’ai besoin d’être préparée, sinon ça me stresse. Le rodage me met dans l’état d’esprit du moment sur scène », ajoute-t-elle.
« Le rodage, ça fait travailler le lâcher-prise. Je dois m’abandonner sur scène, m’assumer et vivre le moment présent. »
— Maude Landry
Par chance, elle peut compter sur un public curieux, ouvert d’esprit et respectueux, toujours au rendez-vous pour cet exercice de perfectionnement. La preuve ? La plupart de ses spectacles de rodage affichent déjà complet. « C’est la chance des spectateurs de voir la pire version du spectacle, admet l’humoriste en riant. Mais grâce à eux, le show va être meilleur. »
18
juin 25Théâtre Alphonse-Desjardins