présentation
Daniel Bélanger signe Mercure en mai, un album qui célèbre la complicité humaine et les joies inattendues, paru sur Secret City Records.
Si la précision d’orfèvre de ses productions peut donner l’impression que tout, chez Daniel Bélanger, est réfléchi et cadré, ce serait plutôt le contraire… « Les chansons s’imposent à moi, dit-il, je suis le premier étonné du chemin sur lequel elles me mènent. » Le rockabilly Chic de ville (2013), l’onirique Paloma (2016), le cinématographique Travelling (2020), chacun de ses disques est un exercice de liberté, au fond, guidé par l’intuition et dont il ne comprend tout à fait la substance que quelques années plus tard. Cette fois encore, c’est au gré des jours et des rues que l’auteur-compositeur a glané la matière première de ses chansons, assurément influencé par la crise sanitaire que nous venons de traverser et le besoin d’évasion qu’elle a semé en chacun de nous.
Il y a Joie, qui nous parle de grandes vagues intérieures, de leur « diamant liquide » qui monte droit au cœur. Il y a Dormir dans l’auto, qui célèbre « la fin de la dormance et le début de l’espérance ». Des éveils à l’instant, des échappées belles, des incursions en territoire instrumental (Oh no !!!, Hiatus) : le douzième album de Daniel Bélanger s’inscrit dans la veine ludique et introspective de son répertoire, tout en proposant une photo de là où on se trouve collectivement, avec notre soif d’ailleurs, d’envols, notre besoin de battre le pavé.
À ses côtés, une équipe légère formée de Guillaume Doiron (basse) et Robbie Kuster (batterie), qui ont fait quelques arrêts au studio de Daniel avant que Pierre Girard n’assure le mixage de ce Mercure en mai hypnotisant, la bouffée d’oxygène dont nous avions toutes et tous besoin.